Au Congo-Brazzaville au moins 100 000 doses de vaccin contre le Covid-19 offertes par la Chine risquent d’être inutilisées en juillet prochain, selon le gouvernement. En cause, la population, réticente à se faire vacciner.
En plein centre-ville de Brazzaville, Ghislaine Mawata, une mère de famille la quarantaine révolue se promène sans masque. Elle s’est rendue récemment dans un centre de vaccination contre le Covid-19. Mais après réflexion, elle a refusé de se faire vacciner.
« Quand tu arrives là-bas pour prendre le vaccin, ils (les médecins) te demandent encore quel vaccin vas-tu prendre entre le chinois, le russe ou le vaccin américain. Quelqu’un qui vient prendre le vaccin, on lui pose encore une telle question, tu vas simplement avoir peur. J’ai eu peur et je suis rentrée à la maison », explique-t-elle.
« Le vaccin ne nous convainc pas »
Depuis, elle n’a plus remis les pieds dans le centre de vaccination et elle refuse que son époux et leurs enfants soient vaccinés. Leur voisin Alain Mayala est aussi hésitant : « On ne sait pas si le vaccin est bon ou mauvais. Voilà pourquoi on a des hésitations à prendre le vaccin. Pour l’instant, personne n’est vaccinée chez moi à la maison. La maladie existe, mais le vaccin ne nous convainc pas, voilà pourquoi on est en train d’hésiter », dit-il.
Face à la réticence des populations, les autorités multiplient les communications. Elles rappellent l’importance de la vaccination pour permettre une immunité collective et ainsi enrayer la pandémie.
Nous devons faire comprendre à nos compatriotes l’importance de la vaccination.