Au Congo-Brazzaville, des organisations de la société civile sont en pleine campagne de sensibilisation en vue d’obtenir la libération d’au moins cinq activistes, qu’elles considèrent comme des prisonniers d’opinion.

La campagne en cours est marquée par des affichages. Sur les affiches, on peut voir les photos des activistes arrêtés ces derniers mois. C’est le cas du défenseur des droits de l’homme Alex Dzabana, 77 ans, ou encore de Christ Dongui du mouvement citoyen Ras-le-bol.

Le Cercle pour les droits de l’homme et du développement (CDHD), que dirige Roch Euloge Nzobo, fait partie des trois ONG à l’origine de la campagne. « Ce sont des prisonniers d’opinion, en fait, explique-t-il. Nous avons estimé que, finalement, il faudrait que nous puissions engager un autre processus de plaidoyer. Voilà pourquoi nous avons commencé cette campagne. En dehors de cela, nous sommes en train de voir les possibilités de mener un grand plaidoyer au niveau des missions diplomatiques et de saisir, si possible, le système des Nations unies ».

« Atteinte à la sécurité intérieure »

Les activistes arrêtés sont accusés notamment d’« atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Une accusation qui ne passe pas aux yeux de Roch Euloge Nzobo, qui dénonce surtout les conditions dans lesquelles ils ont été interpellés.

« On les a kidnappés pour certains. Alex Dzabana a été kidnappé. Christ Dongui a été enlevé chez lui à 5 heures du matin, ajoute-t-il. Ce qui n’est pas conforme à la loi. Ces policiers chargés de les arrêter se comportent comme des gangsters. Ils n’avaient même de mandat délivré par un juge », a déploré M. Nzobo. 

Pour leurs avocats, le dossier des accusés est vide. Mais leurs démarches menées jusque-là se sont avérées infructueuses. 

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